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C’est un spectacle qui se passe au ras du plateau : une lumière chaude y éclaire un sol parsemé de sable ocre où une jeune femme sert le thé à la turque, où elle plante des dizaines de fleurs jaunes, où elle s’assied pour écouter un homme assis sur une chaise, un «amoureux» comme on dit en Anatolie, de ceux qui parcourent les fêtes et les familles grattant les cordes du saz et chantant les steppes, le chagrin du chemin solitaire et le visage des jolies filles. C’est que le chant et la terre sont la même chose, et que le théâtre, pendant cette heure que dure le spectacle, en rend avec finesse et émotion une véritable équivalence.
Elles fleurissent un peu partout, ces formes de seul(e) en scène, souvent arrimées à l’expérience intime, mélange de stand-up, de monologue et de confession, comme surabondent les récits de soi sur les rayonnages des librairies. La comédienne Hatice Ozer, vue notamment chez Wajdi Mouawad, tient tout ça dans un équilibre remarquable, à l’image de la manière dont elle nous accueille dans la petite salle encore en pleine lumière : d’abord en racontant (grave) un cauchemar dans lequel elle nage au milieu de cadavres d’hommes qui sont tous son père ; puis en demandant aux spectateurs (espiègle) d’éteindre leurs téléphones en français puis en turc.
S’ensuit, dans un mélange de s
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