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Ce n’est pas une panne de signalisation ni un voyageur sur les voies ou encore une grève des agents ou des machinistes. Non, ce vendredi 7 mars, c’est la découverte d’une bombe qui perturbe le trafic ferroviaire au départ et à l’arrivée de la gare du Nord à Paris. L’engin explosif, qui date de la Seconde Guerre mondiale, a été repéré dans la nuit, «au milieu des voies», sur la commune de Saint-Denis, à l’occasion de travaux nocturnes, a annoncé la SNCF.
En conséquence, le trafic est totalement interrompu vendredi à la gare du Nord, où aucun TGV, Eurostar, Thalys, RER ou TER ne circule. Cette interruption a aussi des conséquences sur le reste du réseau francilien, où se sont logiquement reportés les voyageurs. Le trafic «ne pourra reprendre qu’après la fin des opérations de déminage qui sont en cours d’organisation par les services spécialisés de la préfecture de police de Paris», précise la SNCF. Cette dernière indique que le RER B est reporté à la Plaine-Stade de France et à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), avec une circulation qui sera «très fortement perturbée». Le RER D est reporté à l’arrêt Stade de France Saint-Denis, là aussi avec une circulation «très fortement perturbée».
Les lignes K et H sont respectivement reportées à Mitry et à Saint-Denis. L’Eurostar continental est reporté au départ de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). Des trains à destination de Lille, Dunkerque, et Valenciennes ont été reportés gare de Lyon, quelques kilomètres plus au sud de Paris, précipitant de nombreux voyageurs dans les bouches du métro.
Empêchés de circuler et interloqués face à l’incongruité de la situation, les voyageurs faisaient part de leur étonnement. «C’est marrant, je reviens justement de Lorient où la découverte d’obus non explosés, ça arrive tout le temps », confiait à l’AFP Chloé, qui doit prendre un Ouigo vers Bruxelles. «Une bombe de la Seconde Guerre mondiale, ça peut paraître étonnant, mais d’un autre côté ce n’est pas la première fois qu’on en retrouve lors de travaux. Cela a déjà été le cas sur des plages dans le Nord», poursuivait Jean-Marc, également attendu à Bruxelles. Contacté par Libération, un autre voyageur, qui devait se rendre à Bruges pour le week-end, a préféré changer ses plans et opter pour le bus : «On y va quand même, mais en mettant deux fois plus de temps.»
Citée par le Parisien, la SNCF assure ne pas avoir reçu de «directives de la préfecture de police» permettant de relancer la circulation. La reprise est actuellement estimée à 10 heures. L’interruption du trafic a été décidée «à la demande de la préfecture de police de Paris» après la découverte d’une bombe «non explosée» dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon le compte X de la ligne RER B, il s’agit d’un «obus datant de la Seconde Guerre mondiale». Interrogé sur les risques potentiels liés à la situation sur Sud Radio, le ministre des Transports Philippe Tabarot s’est montré rassurant : «Il n’y a pas de crainte à avoir, […] mais le trafic sera chamboulé toute la journée.»
Mise à jour à 8h57 avec les déclarations de Philippe Tabarot puis à 9h22 avec des témoignages de voyageurs.
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