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A 11h52, chaque jour et à travers tout le pays, le rituel est le même : pendant quinze minutes, des milliers de Serbes se recueillent en silence en hommage aux victimes de l’accident de la gare de Novi Sad, survenu le 1er novembre 2024 dans le nord du pays. Ce jour-là, dans la deuxième plus grande ville de Serbie, la toiture fraîchement rénovée du bâtiment s’était effondrée, tuant 15 personnes. Dans les jours qui ont suivi, des lanceurs d’alerte ont divulgué des informations sensibles indiquant que les travaux de rénovation n’avaient pas fait l’objet d’un appel d’offres public, mais s’étaient conclus via des «consultations amicales», sur fond de corruption et de négligence, rappelle Sophie Gueudet, chercheuse à la London school of economics et spécialiste de l’Europe du Sud-Est.
Ces révélations, qui ont eu l’effet d’un «catalyseur», ont déclenché des manifestations massives, lancées dans un premier temps par les étudiants pour exiger l’ouverture d’une enquête sur les causes de l’accident et avoir accès aux contrats du chantier. Des documents que le gouvernement du Premier ministre démissionnaire Milos Vucevic a refusé de fournir pendant cinq mois, mais qu’il a finalement accepté de publier partiellement, jeudi 6 mars, pour calmer la contestation grandissante. Vucevic
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