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«Suppression immédiate» de 400 millions de dollars de subventions fédérales. Depuis son investiture le 20 janvier 2025, c’est la première fois que le président républicain annonce une offensive si directe contre les finances d’une université. «Le gouvernement fédéral n’acceptera pas de soutenir un établissement d’enseignement comme Columbia qui ne protège pas les étudiants et les personnels juifs», justifie Leo Terrell, qui dirige le groupe de travail sur l’antisémitisme du ministère de la justice américain. Une coupe budgétaire qui s’inscrit aussi dans une série d’attaque de l’administration Trump contre la science. Le budget total de l’établissement est de 6 600 millions de dollars.
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Le président républicain a eu les universités dans le viseur tout au long de sa campagne, dénonçant leur inaction face aux manifestations d’étudiants propalestiniens qui ont secoué les campus américains pour protester contre la guerre menée par Israël à Gaza après les attaques du Hamas. «Le gouvernement a décidé de mettre fin au financement fédéral de toute université ou école qui autorise des manifestations illégales», a-t-il écrit mardi sur sa plateforme Truth Social. Il a aussi promis d’expulser dans leur pays d’origine les étudiants étrangers «agitateurs». «Depuis le 7 octobre (2023), les étudiants juifs sont confrontés à une violence incessante, à l’intimidation et au harcèlement antisémite sur leurs campus – et sont ignorés par ceux qui sont censés les protéger», écrit la ministre de l’Education Linda McMahon.
L’université de Columbia, établissement privé de la prestigieuse et sélective Ivy League, qui compte quelque 30 000 étudiants et où le budget pour une année de scolarité s’élève à environ 90 000 dollars, était devenue l’épicentre parfois tendu des manifestations contre les bombardements israéliens à Gaza et le soutien de l’administration Biden à Israël.
Trois doyens de la prestigieuse université américaine Columbia avaient été suspendus, en juin 2024, après la publication de captures d’écrans de SMS sarcastiques échangés pendant une table ronde au sujet de la lutte contre l’antisémitisme sur les campus américains. Ces messages auraient révélé de «vieux préjugés antisémites» selon la présidence de l’Université.
A l’appel de sa présidente, qui a depuis démissionné, la police de New York avait délogé manu militari du campus quelques dizaines de militants et étudiants propalestiniens le 30 avril 2024. La présidente de Columbia avait été accusée de ne pas lutter assez fermement contre des propos ou des actes visant des étudiants juifs, mais aussi d’avoir eu la main trop lourde contre des groupes d’étudiants propalestiniens.
D’autres sanctions pourraient suivre. «Ces suppressions représentent la première série d’actions et d’autres devraient suivre», affirme l’administration américaine, dans un communiqué cosigné par les ministères de la justice, de l’éducation et de la santé et des services sociaux qui dénonce «l’inaction face au harcèlement persistant des étudiants juifs». Le détail des bourses et des contrats supprimés n’a pas été précisé.
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