«Microtonic» de Bdrmm, rave à guitares

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Mais que cache ce mystérieux acronyme «Bdrmm» ? D’abord est-ce bien un acronyme ? Cela pourrait tout aussi bien se référer à un borborygme éructé par un «lad» titubant, à la sortie d’un pub de Hull, ville d’origine de cette formation. La réalité est plus terre à terre. Bdrmm se prononce en fait «bedroom». Comme la chambre où Ryan Smith, chanteur et guitariste a commencé à composer les premiers morceaux qui donneront naissance en 2019 à un groupe, étiqueté nouvelle héroïne shoegaze depuis son premier album intitulé… Bedroom (2020) paru en pleine pandémie, période ô combien propice à la neurasthénie électrique. Rien alors ne laisse deviner l’évolution future. C’était sans compter sur le goût de nos jeunes gens modernes pour briser les cloisonnements stylistiques.

Epatante démonstration avec ce troisième essai Microtonic. L’ouverture goit pose la vision globale, à cloche-pied entre le rock et l’electro. Surtout ne pas choisir entre machines et guitares. Pas un hasard d’ailleurs si cette introduction épicée convie à cette partouze sonore leur confrère Sydney Minsky Sargeant de Working Men’s Club, spécialiste ès croisement dancefloor-punk. Une rencontre logique d’autant plus que le storytelling du disque est axé autour de deux points clés : une fréquentation déterminante avec le prophète électronique britannique, producteur et DJ Daniel Avery, dont ils ont agité des premières parties, et une escapade inspiratrice au big festoche electro londonien Field Day. Si, sur l’album précédent I Don’t Know (2023), la faramineuse introduction Alps, parfait brouillage de piste techno-noisy, laissait sur sa faim, la suite n’étant qu’un agréable ronronnement shoegaze, cette fois le quartet est allé jusqu’au bout de ses ambitions. Les grosses basses techno de Lake Disappointment avec son beat quasi-drum’n’bass, et la remarquable conclusion The Noose, très Pet Shop Boys en mode acid mélancolique, montrent que Bdrmm est définitivement sorti de sa chambre. Ils ne sont pas près de dormir.

Quatre titres grandioses, fusion house-pop, plantent le clou dancefloor sur la scène indie britannique. Ils ne s’en sont pas remis. Nous non plus.

La pandémie ne coupe pas les ailes dance à un groupe labellisé post-punk parce qu’il faut bien dire quelque chose. Manchester frappe encore.

Sur son dernier album, le Français réussit à concilier ces deux passions pour la techno et la cold wave. On ne l’attendait pas celle-là.

Libération

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