Chants homophobes : Bruno Retailleau veut des interruptions de matchs immédiates et des sanctions «sévères»

Le ministre de l’Intérieur a fait savoir ce jeudi 24 octobre que «deux des meneurs» qui ont lancé des chants homophobes samedi au parc des Princes, lors du match PSG – Strasbourg, ont été «identifiés».

La méthode n’a rien de révolutionnaire. «Identifier les individus, les interpeller, les judiciariser et les sanctionner», a lancé Bruno Retailleau ce jeudi 24 octobre sur France Inter. Le ministre de l’Intérieur revenait sur les chants homophobes proférés au Parc des Princes par des supporters du PSG samedi lors du match face à Strasbourg. Les fans parisiens, principalement les Ultras de la tribune Auteuil, ont repris des chants homophobes contre l’OM pendant une dizaine de minutes, en amont du «classico» qui doit opposer les deux équipes rivales samedi 27 octobre au stade Vélodrome.

«Nous avons identifié deux des meneurs», lanceurs des chants homophobes, «ils devront être sévèrement punis», a souligné Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur s’est aussi dit en faveur de «l’arrêt des matchs dès» qu’il y a «des chants homophobes». Une réunion avec les dirigeants du football français est d’ailleurs prévue ce jeudi à 15 heures à Beauvau, en présence du ministre des Sports Gil Avérous et du secrétaire d’Etat en charge de la lutte contre les discriminations Othman Nasrou.

Bruno Retailleau a plus largement fait part de sa colère après les différents débordements liés aux supporters qui ont agité le football français ces derniers mois. «C’est devenu insupportable, on ne peut plus supporter des chants homophobes, on ne peut plus supporter des invectives racistes, on ne peut plus supporter, comme cela a été le cas il y a quelques jours sur le trajet retour du match Montpellier-OM où l’on a dû fermer l’A9, des violences. […]», a-t-il listé dans une longue tirade.

Dimanche, six CRS ont été légèrement blessés à la suite d’affrontements avec des supporters de Marseille, plus nombreux que la limite autorisée lors du déplacement dans l’Hérault, «des violences injustifiables», avait estimé le ministre.