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«Avez-vous dit “les gens en burn-out sont des faibles, ce qui leur faudrait, c’est une bonne guerre pour leur apprendre la résistance”, après le burn-out d’un salarié ?» demande l’enquêtrice de la police judiciaire à l’ancien numéro 1 de la création d’Ubisoft, Serge Hascoët. Sa réponse : «Est-ce que je l’ai dit pendant une période de stress ? Je ne sais pas, je ne m’en rappelle pas.» «Lui avez-vous déclaré que les gens qui jouaient aux jeux vidéo avaient une vie de merde ?» enchaîne la policière. «C’est pas impossible que j’ai dit cela, mais cela doit avoir un contexte.» Dans les centaines de pages du dossier d’enquête, que Libération a pu consulter, les comptes rendus de gardes à vue tiennent une place à part, confrontant les prévenus aux innombrables horreurs en actes et en paroles rapportées par les dizaines de personnes auditionnées par la PJ. Un condensé de mépris, de violences et d’humiliations qui ne trouvent en écho que des «je ne me souviens pas», des «peut-être» et des «ça ne me ressemble pas»…
Ce lundi 10 mars s’ouvre pour cinq jours devant la 15e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny le procès de trois cadres du fleuron du jeu vidéo français, Ubisoft : l’ex-directeur créatif du groupe, Serge Hascoët, comparait pour harcèlement sexuel et harcèlement moral par une personne abusant de l’autorité ; l’ex-vice président du service éditorial, Thomas (appelé «Tommy») François, est accusé des mêmes chefs auxq
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