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«Aujourd’hui, tout le monde peut devenir sexologue. Mon boucher, si demain il le souhaite, il peut poser sa plaque et exercer. Moi, si je veux devenir boucher demain, je dois faire un CAP.» Infirmier sexologue et fondateur de l’Observatoire francophone de la sexologie, Nicolas Cesson expose ce paradoxe : si de plus en plus de professionnels, issus du milieu médical, paramédical ou non, prennent en charge les troubles et les pathologies liés à la sexualité (éjaculation précoce, baisse de libido, vaginisme…), aucun ne peut en réalité se revendiquer de ce titre. Car en France, la profession de sexologue ne bénéficie d’aucune reconnaissance officielle.
Les patients naviguent donc à vue pour identifier les spécialistes. Une douzaine d’instances (syndicats, associations, sociétés savantes…) sont censées représenter les différentes branches de l’activité. D’une part, les médecins, pouvant suivre un diplôme interuniversitaire (DIU) de trois ans en sexologie et médecine sexuelle. Mais également les professions paramédicales (psychologues cliniciens, infirmiers, kinés…) et
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