Affaire Evaëlle : le procès d’«une professeure qui dérape, d’une institution qui protège, avec des élèves qui en paient le prix»

Affaire Evaëlle : le procès d’«une professeure qui dérape, d’une institution qui protège, avec des élèves qui en paient le prix»

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A la barre, l’ancienne enseignante se tient droite, presque figée. Dans son dos, les parents d’Evaëlle. Celle qu’ils tiennent pour responsable du calvaire vécu par leur fille, jusqu’à son suicide à 11 ans, fait face à la juge. Pascale B., 62 ans, ex-professeure de français, comparaissait lundi 10 et mardi 11 mars devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) pour harcèlement moral sur trois élèves, dont Evaëlle. Elle avait été poursuivie pour homicide involontaire mais avait bénéficié d’un non-lieu à l’issue de l’instruction.

Pascale B. est soupçonnée d’avoir harcelé Evaëlle, «notamment en l’humiliant régulièrement devant la classe». En fin de journée mardi, la procureure de la République a requis à son encontre dix-huit mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner. Le comportement de l’enseignante a-t-il été perçu comme un passe-droit pour les élèves qui s’en sont aussi pris à Evaëlle ? Il fallait bien deux longues journées de procès pour tenter de comprendre ce qui s’est joué derrière les murs du collège Isabelle-Autissier d’Herblay, dans le Val-d’Oise, et comprendre ce qui a pu conduire à la dégradation de l’état de santé de la collégienne.

– «Vous les contestez ?, demande la présidente du tribun

Libération

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