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TRIBUNE
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Pour l’écrivain français Christian Salmon, les deux milliardaires, par leurs sorties ubuesques, multipliées lors de cette campagne, reflètent l’avènement d’une nouvelle catégorie historico-politique : le pouvoir grotesque du discrédit.
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Qu’il soit réélu ou battu le 5 novembre, Donald Trump n’en aura pas moins rassemblé, selon les sondages, les suffrages d’un Américain sur deux. Et ce score historique pour un candidat d’extrême droite témoigne d’une révolution politique qui éclipsera sans doute la victoire de Barack Obama en 2008. Le troisième essai de Donald Trump, auréolé d’une tentative d’assassinat le 13 juillet, signe un parcours politique qui a dévasté tel un cyclone la scène politique américaine et mondiale. Et face à ce cyclone, l’opinion publique éclairée est sans voix, partagée entre le scepticisme et la sidération, écrasée par un sentiment d’incompréhension face à l’ampleur des crises qui se sont succédé depuis les années 2000.
Trois dates : 2008, 2016, 2020. Trois chocs de discrédit, dont le trumpisme est l’héritier présomptif. Si Obama faisait encore campagne en 2008 pour «un changement dans lequel on peut croire», il ne s’agit plus, avec Trump, de gouverner à l’intérieur du cadre démocratique, mais de spéculer à la baisse sur son discrédit. Trump est un héros du soupçon qui a construit sa strat
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