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S’est rappelé à notre souvenir, en découvrant les chansons de End of the Middle, un certain Winesburg-en-Ohio. Pas la petite ville érigée dans notre réalité mais l’imaginaire, évoquée par Sherwood Anderson (1876-1941) à l’occasion de son recueil de nouvelles du même nom publié aux Etats-Unis en 1919. Portrait d’une bourgade par ses habitants et inversement, ce roman en nouvelles liées les unes aux autres a fait école dans la littérature, en Amérique du Nord bien sûr (Knockemstiff de Donald Ray Pollock) et ailleurs (la Vie mode d’emploi de Georges Perec). Mais aussi désormais dans le folk anglais puisque le neuvième album solo de Richard Dawson nous conte en neuf chansons interconnectées le destin d’une famille de la classe moyenne du nord-est du Royaume-Uni, son terroir et sa culture, jamais nommés tels quels mais reconnaissables dans les textes par mille effets de réel, noms de rue, expressions idiomatiques ou traits d’esprit typiques de Newcastle et de sa région. Connecté à Zoom depuis sa maison des alentours de sa ville natale (il demeure un supporteur dévoué de l’équipe de foot de Newcastle United), le «Geordie» Dawson, fervent lecteur de Perec et d’Alain Robbe-Grillet, admet n’avoir jamais lu Anderson, «mais j’imagine que ces chansons sont un peu comme du Raymond Carver. Il m’a fait forte impression qua
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