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Lorsqu’il rencontre quelqu’un pour la première fois, mettons à une soirée, et que cette personne lui demande ce qu’il fait dans la vie, en général Samy Langeraert dit qu’il est traducteur, traducteur «technique», c’est-à-dire de «tout ce qui n’est pas littéraire». Il peut ensuite enchaîner sur les logiciels de traduction sur lesquels il travaille et «l’évolution de la traduction automatique dans le paysage, tout ça tout ça». Depuis quelques années, par le hasard de la demande, il s’est spécialisé en comptabilité suisse : «Il y a beaucoup de traduction de comptabilité suisse dans mon quotidien». Il s’agit d’une activité «alimentaire» qui lui permet d’en avoir une autre : il écrit des livres. Mais pour en parler «c’est plus compliqué», alors il préfère aller au plus simple et parfois ne pas en parler.
Samy Langeraert vit à Berlin, mais il est de passage à Paris, où il est né en 1985, pour présenter son troisième livre, paru comme les précédents chez Verdier. Aucun des trois n’excède la centaine de pages. Tous ont pour narrateur une personne solitaire qui observe le monde, les objets autour d’elle, les passants, les voitures, les cyclistes, et en rend compte sans obsession, tranquillement. Celui-ci s’intitule le Chant du merle humain, un titre dont l’auteur n’est pas tout à fait satisfait, «mais il s’est imposé parce que, pendant l’écriture, ce personnage s’est révélé être un merle humain». Qu’est-ce qu’un merle humain ? En
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