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L’hélicoptère Mi-8 de fabrication soviétique a connu bien des vicissitudes. Sur sa coque, recouverte d’une peinture kaki qui s’écaille sous l’effet de la pluie et de la vieillesse, s’est répandue une tache de fumée noire. Mais pour Vasyl Mulik, c’est le compagnon de bataille le plus fiable. Il a une confiance illimitée dans cette machine, qu’il appelle affectueusement «hirondelle», lui qui pilote des Mi-8 depuis vingt ans. Avant, c’était dans le cadre des missions de paix de l’ONU en Afrique. Aujourd’hui, c’est pour les besoins de la guerre contre la Russie. Ces dernières semaines, l’aviateur de 41 ans s’entraîne, loin du front, sur une base secrète où Libération a pu le rencontrer et où il se prépare à retourner au combat.
Au petit matin du 24 février 2022, lorsque la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine, Vasyl Mulik et son équipage se trouvaient dans la région de Lviv. Alertés, ils ont le temps de mettre le matériel à l’abri. Quand les missiles russes s’abattent sur l’aérodrome, les hélicoptères n’y sont plus. Ils sont en route pour Kyiv et l’aéroport d’Hostomel, à 30 kilomètres de la capitale, où des combats acharnés se déroulent déjà contre des soldats russes transférés à bord de Ka-52, des hélicoptères de reconnaissance et d’attaque de nouvelle génération. Les Russ
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