Guerre en Ukraine : le Premier ministre britannique, Keir Starmer, essaie de bétonner la «coalition des volontaires»

Guerre en Ukraine : le Premier ministre britannique, Keir Starmer, essaie de bétonner la «coalition des volontaires»

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Tout est dans les «si» et ils sont nombreux ce qui, en diplomatie, n’augure pas d’avancées imminentes. Mais Keir Starmer, Premier ministre britannique travailliste hypermobilisé depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, tente tout ce qu’il peut dans l’espoir de parvenir à une solution négociée en Ukraine. «Si la Russie s’assoit enfin à la table des négociations, nous devons être prêts à surveiller le cessez-le-feu pour nous assurer qu’il s’agit d’une paix sérieuse et durable», a-t-il prévenu à l’orée d’un sommet virtuel qu’il doit présider ce samedi 15 mars. Si Moscou, en revanche, refuse de signer cet accord américain de cessez-le-feu, «nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre».

Toutes les options sont donc encore sur la table de cette visio avec les quelque 25 dirigeants prêts à aider au maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie. L’initiative se retrouve baptisée «Coalition of the willing», la «coalition des volontaires», une référence implicite à celle qui s’était mise en place pour apporter au moins un certain soutien à l’invasion de l’Irak par George W. Bush en 2003.

Pour approfondir

Downing Street a refusé de préciser les objectifs que le Premier ministre britannique espérait atteindre lors de cette réunion, se bornant à souligner que la situation «évoluait rapidement» et qu’elle impliquait un grand nombre de pays.

Plusieurs Etats européens, l’Ukraine, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie doivent prendre part à cette réunion dans la matinée pour préciser les contours d’une coalition de pays volontaires prêts à «soutenir une paix juste et durable» en Ukraine, selon un communiqué de Downing Street.

Vendredi soir, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, n’avait pas communiqué sur sa participation au sommet virtuel de Londres. Elle a semblé exclure le fait de rejoindre cette coalition, évoquant une «solution qui risque d’être très complexe».

Les Etats-Unis, eux, réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien, qui a finalement accepté cette semaine une cessation des hostilités de trente jours dans la mesure où la Russie s’y plierait aussi. Mais Vladimir Poutine a exprimé des réserves et évoqué des «questions importantes» à régler avant un cessez-le-feu.

«Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux», a fustigé Keir Starmer vendredi soir, dans un communiqué.

Depuis plusieurs jours, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s’efforcent de constituer cette «coalition», dont le but serait de dissuader la Russie d’attaquer à nouveau l’Ukraine si un cessez-le-feu entrait en vigueur. Selon Downing Street, la réunion de ce samedi doit «permettre d’approfondir la manière dont les pays prévoient de contribuer à cette coalition, en amont d’une session de planification militaire la semaine prochaine».

Cette participation pourrait prendre la forme d’envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dits prêts à prendre –, mais aussi d’un soutien plus logistique. Jusqu’ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités : reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kyiv de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.

Libération

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