«Au bout d’un mois seulement, je n’avais plus d’eau» : naufragé en haute mer, un pêcheur péruvien survit 94 jours

«Au bout d’un mois seulement, je n’avais plus d’eau» : naufragé en haute mer, un pêcheur péruvien survit 94 jours

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Un miracle, ni plus ni moins. Un pêcheur péruvien de 61 ans a été retrouvé vivant dans les eaux internationales après avoir dérivé durant 94 jours. Il a quitté l’hôpital samedi 15 mars, a confirmé la Marine péruvienne à l’AFP. C’est un navire équatorien qui a repéré mardi le petit bateau de pêche artisanal de Maximo Napa, dérivant au large du port de Chimbote, dans le nord du Pérou, selon le capitaine de port de la Marine péruvienne, Jorge González. «Monsieur Napa est arrivé en bonne condition physique. Il pouvait marcher, se laver. Choqué, mais dans un bon état physique», a-t-il déclaré. Il est sorti samedi de l’hôpital Nuestra Señora de las Mercedes de Paita, a-t-il ajouté.

D’après le média péruvien la Repùblica, le pêcheur, déshydraté et mal nourri, a été secouru par hélicoptère et emmené à bord du bateau, où il a, dans un premier temps, reçu des soins médicaux d’urgence. Le pêcheur avait appareillé le 7 décembre dans le port de San Juan de Marcona, à Ica. Mais les mauvaises conditions météorologiques et le courant lui avaient fait perdre le cap. Son petit bateau, qui n’avait pas de balise radio, s’est alors retrouvé en haute mer. «C’est un miracle qu’ils soient tombés sur mon papa […]. Nous n’avons jamais perdu espoir», a témoigné à la station de radio RPP sa fille, Ines Napa.

Maximo Napa a survécu en mangeant des cafards, des oiseaux et une tortue, selon le récit qu’il en a fait, en larmes, vendredi soir aux médias locaux, à son retour au Pérou. «J’ai mis ma main [dans la mer] et une tortue s’est collée à elle, je lui ai coupé la jugulaire et j’ai bu son sang», a-t-il raconté. Pour s’hydrater, le sexagénaire devait attendre la pluie. «Au bout d’un mois seulement, je n’avais plus d’eau. Je pensais que c’était fini pour moi. Mais quand Dieu le voulait, il m’envoyait de la pluie, et c’est ce qui me maintenait en vie», a-t-il déclaré. Pour tenir mentalement, Napa est resté accroché à l’idée de revoir sa famille et de voir sa petite-fille de 2 mois qu’il n’avait jamais rencontrée.

Libération

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