«Adolescence», retour à l’âge d’enfer

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Mais qu’est-ce qu’ils ont avec le plan-séquence, ces Anglais ? Depuis le 1917 de Sam Mendes, la mode ne se dément pas outre-Manche, après The Chef en 2021, et désormais cette série signée du même Philip Barantini, qui devrait encore relancer une vieille conception bébête du single shot comme geste absolu de mise en scène, non sans un certain élément de folklore typiquement britannique (sur l’air de «je sais ce que je dois à Alan Clarke») et en dépit du caractère toujours forcément suspect de ces coups de force trop «burnés» pour être honnêtes, essentiellement conçus pour être admirés.

Adolescence consiste en quatre épisodes, donc quatre plans de cinquante minutes à une heure, racontant l’arrestation dans une banlieue résidentielle de Sheffield d’un gosse de 13 ans pour le meurtre d’une camarade de classe, suivie d’une poignée de récits subséquents : enquête au collège, rendez-vous avec la psy missionnée par l’instruction, et une journée dans la vie meurtrie de la famille à quelques jours du procès. On aurait cependant tort de réduire la série à un dispositif de mise en scène planté là pour faire baver les «film bros», tant le plan-séquence joue ici assez intelligemment à la fois avec la série – car il est avant tout un plan dont on ne sort pas, comme ses personnages enlisés dans ce cauchemar, et qui semblent tous vouloir se p

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