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Il faut arrêter – et cette supplique s’adresse d’abord à ma profession – d’appliquer à la politique étrangère la grille d’analyse que nous avons pris l’habitude d’appliquer aux sujets de politique intérieure. Nous avons en effet tendance à céder au «décryptage» stratégique, accentuant par là même la mauvaise pente de la désidéologisation. La politique est moins affaire de stratégie que de conviction. Et quand, bien sûr, les considérations tactiques l’emportent sur les considérations idéologiques ou simplement d’intérêt général, il faut le souligner et le dénoncer.
Mais insister en permanence sur l’aspect stratégique de telle ou telle décision gouvernementale ou position de l’opposition, sans en étudier d’abord la filiation historique ou les implications pour la société, c’est alimenter la défiance envers la chose publique. La fin des grandes idéologies globalisantes, la dilution du clivage droite-gauche et le statut de la présidentielle comme clé de voûte de nos institutions ont conduit les commentateurs mais aussi vous (nous) lecteurs, à développer un appétit insatiable pour la politique politicienne, la c
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