Alain Platel, chorégraphe : «La danse est très souvent une traduction de ce qu’on ne peut pas dire»

Alain Platel, chorégraphe : «La danse est très souvent une traduction de ce qu’on ne peut pas dire»

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Alain Platel ? «C’est l’un des derniers “grands maîtres”, un “papa”», reconnaît Séverine Chavrier, metteuse en scène et directrice de la comédie de Genève, qui invitait en décembre dernier la reprise de Coup fatal (2014), pièce emblématique du chorégraphe belge cosignée Rodriguez Vangama et Fabrizio Cassol. Un spectacle-monde, explosion chorégraphique qui précipitait l’opéra baroque dans un concert congolais, et l’inverse était vrai. Dix ans plus tard, la pièce a valeur de manifeste esthétique et politique, redoublé par une autre reprise, l’extraordinaire Out of Context. For Pina, où une communauté d’artistes de tous horizons débarquaient sur le plateau le corps enveloppé de couvertures… de survie ? on était en 2010.

Que raconte le double retour de cet artiste, au départ orthopédagogue, fondateur il y a quarante ans de la compagnie des Ballets C de la B. ? Un hommage rendu à «sa puissance artistique et visionnaire, liée absolument à la douceur de son écoute dans un véritable travail d’équipe», salue Séverine Chavrier. Rencontre avec Alain Platel dans ses bureaux de Gand. Un humaniste, son chien à ses pieds. Son nom, Kitoko,

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