A Paris, Lille ou Bordeaux, les livreurs, payés en dessous du smic, font entendre leur colère

A Paris, Lille ou Bordeaux, les livreurs, payés en dessous du smic, font entendre leur colère

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«Arrête[z] de nous prendre pour des pigeons», réclame l’Union indépendants livreurs, dans un message publié sur X, à l’occasion de la manifestation nationale pour les droits des livreurs, organisée avec trois autres syndicats, ce mardi 18 mars. Voyageurs mais pas pigeons, les livreurs à vélo d’Uber Eats, de Stuart ou encore de Deliveroo sont appelés à protester depuis 14 heures, dans une vingtaine de villes métropolitaines, contre la baisse drastique de leur rémunération et le manque de transparence de son calcul.

«En un an, les plateformes ont abaissé la rémunération des livreurs de 25 %», dénoncent dans un communiqué, publié le mois dernier, Union Indépendants, CGT Livreurs, Fnae et Sud Livreurs. D’autant plus que «pour la première fois», pendant la saison hivernale 2024-2025, les prix pratiqués par les plateformes sont passés «sous 1 euro du kilomètre», précisent les organisations.

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Si l’on prend en compte le temps passé à attendre les commandes, la rémunération de nombreux livreurs indépendants (les hommes représentent 92 % des effectifs) n’atteint pas le smic horaire, fixé à 11,65 euros brut en France. Et ça, malgré des accords destinés à fixer un seuil minimal, avait révélé, en octobre, une enquête inédite de l’autorité de régulation du secteur. Résultat, les 60 000 livreurs de repas d’Uber Eats touchent à peine plus de 10 euros pour une heure de travail, et 11,30 pour ceux de chez Stuart (colis). Quant aux 20 000 indépendants qui travaillent avec Deliveroo pour des livraisons alimentaires, le salaire atteint 16,80 euros. Quelle que soit la plateforme considérée, ce revenu moyen a baissé depuis 2021, selon cette enquête.

Les syndicats revendiquent une amélioration de la rémunération mais aussi «la transparence algorithmique» du calcul de cette rémunération et la fin de «la précarisation du métier». De leur côté, les plateformes membres de l’Association des plateformes d’indépendants «ont déjà formulé aux organisations de travailleurs, en janvier puis en février, deux propositions ambitieuses visant à établir un minimum fondé sur le temps et la distance ; correspondant à une demande prioritaire des organisations de travailleurs», ont-elles réagi.

«Si à ce stade, un accord n’a pas encore pu être trouvé, les plateformes restent entièrement mobilisées pour continuer à faire de ce dialogue social un succès», a poursuivi l’interface de programmation d’application qui regroupe Deliveroo, Uber Eats et Stuart.

Libération

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