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Président de la Commission européenne entre 2014 et 2019, ancien Premier ministre du Luxembourg (1995-2013), Jean-Claude Juncker a négocié tant avec Donald Trump durant son premier mandat (2016-2020) qu’avec Vladimir Poutine avant de tenter de mobiliser les pays européens pour qu’ils acceptent de bâtir une vraie «Europe de la défense». Il livre à Libération ses confidences sur ces deux personnages qui ont fait voler en éclat l’ordre international et analyse les défis qui attendent l’Union européenne.
En 2017, vous aviez proposé d’augmenter l’effort militaire, sans grand résultat…
En mars 2015, au début de mon mandat de président de la Commission, j’avais plaidé pour la création d’une armée européenne, tout en indiquant que cela prendrait du temps. Mais l’idée n’a pas rencontré la faveur des chefs d’Etat et de gouvernement. J’ai donc proposé d’intégrer davantage la base industrielle de défense pour remédier à la fragmentation de nos productions souvent redondantes : il faut se rendre compte que les Européens ont 174 systèmes d’armes alors que les Américains n’en ont que 34, ce qui se traduit par 30 types de chars contre un pour les Américains, 20 types d’avions de combat contre 6 pour les Américains. En rationalisant la production militaire, nous économiserions entre 25
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