Sud Liban : trois journalistes tués cette nuit dans une frappe israélienne

Главная страница » Sud Liban : trois journalistes tués cette nuit dans une frappe israélienne

Guerre au Proche-Orient

A Hasbaya, où aucune base du Hezbollah ne se situe, des frappes israéliennes ont tué trois journalistes. Le gouvernement libanais dénonce un «crime de guerre».

Trois journalistes sont morts cette nuit dans une frappe israélienne à Hasbaya, au sud Liban. Wissam Qassem, photographe pour la chaîne de télévision Al-Manar (média directement affilié au Hezbollah) ainsi que Ghassan Najjar et Mohammad Reda, un preneur de son et un cameraman de la chaîne libanaise Al-Maayadeen (proche de l’Iran) ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi. D’autres journalistes, notamment d’Al Jazeera et de la télévision égyptienne Al Qahera, ont été blessés dans la frappe.

Le village de Hasbaya se trouve près de la région de l’Arkoub, du Liban, près du plateau du Golan. Le village est à majorité Druze, avec plusieurs communautés chrétiennes. Épargné depuis le début du conflit, le village avait servi dès octobre, de refuge, dans des hôtels et des centres de déplacés d’urgence, à de nombreux habitants de la zone frontalière.

Beaucoup de journalistes, couvrant la guerre au sud du Liban étaient basés dans ce village, où ne se trouve aucune base militaire du Hezbollah. Depuis plusieurs années, de nombreux épisodes de tensions ont d’ailleurs traversé cette localité entre le parti-milice chiite et les communautés druzes. En 2021, l’armée libanaise avait dû être déployée après une altercation entre des habitants de Hasbaya, et des membres du Hezbollah, accusés de transporter des armes à travers le village.

Six journalistes morts au Liban

Au Liban, six journalistes ont été tués par l’armée israélienne depuis le début du conflit. En octobre, une équipe de l’AFP et de Reuters avait été prise pour cible dans le village de Alma El Chaab, tuant le photoreporter Issam Abdallah. Deux autres correspondants de la chaîne de télévision Al-Mayyadeen, Farah Omar et Rabih Memari, avaient également été tués en novembre 2023. Tous des civils, dont la prise pour cible va à l’encontre du droit international humanitaire. Le ministre libanais de l’information Ziad Makari accuse ce matin Israël de «crime de guerre» dans la frappe de Hasbaya. Et précise que l’attaque est «délibérée» et vise à «terroriser les médias pour dissimuler les crimes et les destructions».

Depuis le début de semaine l’armée israélienne a annoncé qu’elle s’attaquerait aux intérêts économiques du Hezbollah au Liban. Un élargissement du champ du conflit, qui se traduit sur le terrain. Désormais, Tel Aviv ne s’attaque plus seulement aux cibles militaires du parti-milice chiite, mais à tout ce qui semble s’associer de près ou de loin avec le Hezbollah. Viser toutes ces facettes de l’organisation, implantée comme le reste des partis politiques confessionnels dans tous les secteurs du Liban (représentation politique, système bancaire, école, hôpitaux…) fait peser un risque de fracture dans une société libanaise déjà fragilisée.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *