Tarkos, le manège de la langue

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Poésie

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Le cahier Livres de Libédossier

Des textes du poète disparu en 2004 publiés dans des revues confidentielles et des inédits sont publiés aujourd’hui sous le titre : «Morceaux choisis et autres morceaux choisis».

Au poète symboliste, Rimbaud l’oiseau moqueur disait : «Surtout, rime une version /sur le mal des pommes de terre !» Le poète Christophe Tarkos, mort en 2004 à 40 ans, ne faisait pas dans la rime, mais dans la pomme de terre, oui. Simplement, il labourait le champ à sa façon : les mots sont la terre, la charrue, la graine et le légume. Au bout du compte, l’important c’est par exemple ce mot, pomme de terre, et la manière dont il naît et pousse sur la page, comme une chenille dépliant ses couleurs et ses pattes pour aller mécaniquement, instinctivement, de contrainte en contrainte et de torsion en torsion, vers son envol. Farine, 1997 : «le plaisir ne s’attrapera pas comme ça /ce n’est pas grave, ça farine /même une grosse patate de terre disparaît d’un coup en germinant /Pollenta-cellophante /c’est une adoration /De la particularité des gens sans mains /Nous nous vouons /Nous luttons.»

Des textes publiés dans des revues confidentielles et des inédits sont publiés aujourd’hui sous le titre : Morceaux choisis et autres morceaux choisis, avec une excellente et déjà vieille préface de Christian Prigent. La quatrième de couverture reproduit un encart de l’auteur (ou un

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