Maria Grazia Calandrone, l’orpheline du jardin Borghese

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Le cahier Livres de Libédossier

Dans un récit habile et captivant, qui emprunte à la poésie et à l’investigation policière, l’autrice italienne rend hommage et justice à sa mère qui l’a abandonnée avant de se donner la mort.

Elle a appris la vérité à 4 ans. A l’heure du conte. On ne dira jamais assez le pouvoir des fables. Une cinquantaine d’années plus tard, elle livre un récit chamboule-tout qui emporte loin et rend justice comme on rend hommage contre l’oubli. Avec la sagesse de l’âge, l’incandescence de la revanche et l’exigence des mots choisis de la poésie, Maria Grazia Calandrone raconte l’histoire de sa mère, Lucia Galante, qui l’a abandonnée. Elle est née le 16 février 1936, à Palata, un bourg campagnard et pierreux du Molise, dans le sud italien. La ferme familiale est un deux-pièces cuisine devant lequel trône un figuier majestueux dont le parfum pénètre «l’air crissant des matins d’hiver». «C’est lui qu’elle regrettera le plus quand la vie l’éloignera et qu’elle-même sera perdue.» Voilà, la fille s’immisce dans le récit, distille des indices et donne rendez-vous au lecteur, qu’elle n’abandonnera jamais au fil de son exploration familiale. En prévenante, elle invite et relie les générations, le passé et le présent, la grande histoire et le souvenir filial. C’est habile de complicité, d’intimité partagée et de mise à distance bien dosée.

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Lucia est «belle et polie, elle a des boucles noires à foison». Arrive Tonino, le petit amoureux et grand complice-compagnon des champs et des saisons, de l’enfance et de l’insouciance dans l’Italie rurale des années 50. «Lucia et Tonino se transpercent du regard.» Mais le prétendant est pauvre, sans terre. Les Galante disent

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