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Reportage
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Occasionnée dans le cadre d’un conflit social qui oppose des salariés d’EDF à leur direction, la coupure de courant qui affecte l’archipel antillais n’était pas complètement résolue, samedi soir. Les habitants racontent à «Libé» leur vie et leur travail sans électricité.
Derrière son comptoir, Yvelle a la tête des mauvais jours. Son magasin, les Jardins bio réunis, situé à Baie-Mahault, dans le centre de la Guadeloupe, est spécialisé dans la vente de fruits et légumes. Il n’a jamais aussi bien porté son nom : la foule est au rendez-vous, ce samedi 26 octobre 2024. Pour cause : c’est distribution gratuite de 7 heures à 13 heures de choux, papayes, aubergines, giraumons, goyaves et autres aliments. La faute au black-out de la veille qui a brisé la chaîne du froid et rend impossible la vente de certains produits. La mine renfrognée, la femme n’est pas d’humeur à s’exprimer. Dans la boutique voisine, Nathalie est plus chanceuse : «Mes congélateurs ont tenu le coup, mais c’était limite. Si j’étais soumise aux mêmes règles que les grands magasins, moi aussi j’aurais dû tout jeter, ce qui aurait pu représenter entre 1 000 et 2 000 euros de pertes en moins de 24 heures.» Dans les rues, un passant dont le frigidaire et le congélateur ont lâché s’énerve et hurle : «J’ai perdu pour 500 euros de courses !»
«C’est toujours étrange un service hospitalier sans électricité»
Le vendredi 25 octobre, un acte de sabotage organisé «certains salariés» d’EDF PEI (production électrique insulaire),
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