:quality(70):focal(1491x1110:1501x1120)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/246HDCR32NCP3AA2FC7EBQBB5Q.jpg)
Décryptage
Article réservé aux abonnés
De lundi à samedi minuit, l’examen du projet de loi de finances pour 2025 a offert des scènes inédites : entre un gouvernement délaissé par ses troupes et souvent sauvé par l’extrême droite et une gauche qui a fait passer plusieurs de ses propositions de taxation des plus hauts revenus et des grandes entreprises.
On se demandait, avec curiosité, comment un gouvernement sans majorité pourrait faire voter son budget par une Assemblée divisée en trois. Surtout un budget avec 60 milliards d’efforts budgétaires affichés par Matignon et Bercy. La réponse est simple : il n’y parvient pas. Des amendements inattendus, parfois même venant de partis alliés, ont réécrit sa copie, biffant la plupart de ses mesures phares.
La gauche en rafale fiscale
Grâce à la faiblesse de la coalition entre les LR et le camp présidentiel (Renaissance, Modem et Horizon), la gauche a fait voter des hausses spectaculaires de taxes sur les plus aisés et sur les grandes entreprises. Victoires symboliques, car elles ne survivront pas à un 49.3 ou au Sénat dans la navette parlementaire.
Premier round, mardi soir : au lieu des trois ans prévus par le gouvernement, les députés du Nouveau Front populaire ont rendu pérenne et alourdi la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, un impôt minimum de 20 % pour les ménages dont le revenu dépasse 250 000 euros pour une personne seule et 500 000 euros pour un couple. L’amendement est passé grâce à l’abstention du RN et des voix du Modem. Il aboutit à supprimer pour ces ménages d’autres avantages fiscaux, comme la «flat tax» de 30 % sur les r
Leave a Comment