Stéphane Padovani, Pinocchio revisité

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Roman

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Le cahier Livres de Libédossier

Dans «l’Homme qui était un arbre», les aventures jusqu’en Amérique d’un pantin baptisé Pin-Pin.

Le héros imaginé par Stéphane Padovani dans l’Homme qui était un arbre ressemble de toute évidence à Pinocchio. Après lui avoir taillé une stature de pantin, son père, un pauvre sculpteur sur bois toscan du nom de Maître Antonio, l’a baptisé Pin-Pin, car c’est de là qu’il vient, d’un bout de pin. Quand nous faisons sa connaissance, il appartient au règne végétal, aux saisons, et non au temps. Il ne se distingue de ses semblables que par une mystérieuse singularité. Il a une voix. Or, «un arbre n’a que faire d’une voix. Aussi ne devais-je pas être un arbre, mais la vie clandestine qu’il abritait, un supplément vivant non parasitaire puisque parfaitement intégré, là dès l’origine sans doute, dans la première pousse déjà, puis croissant de la même force. Un paradis à même le paradis.»

Après le fatal moment d’abattement, le pin a donc accédé à une autre forme de vie, enfantine, concrète et quotidienne, pas complètement détachée de la précédente. Ses congénères continuent de lui parler le langage des choses muettes, il est encore connecté à sa préhistoire. A l’école où il est rangé parmi les cancres définitifs, il se laisse distraire : «le bois vivait au sein des tables et des bancs et jusque dans chaque planche disjointe sous mes pieds. Je sentais les fragrances de la forêt même entre les pages des livres grossièrement imprimés».

La tête sur le billot, il lui arrive dieu sait quoi

Les garnements du village, munis d’allumettes, voulant le faire flamber, le fils de Maître Antonio s’enfuit et s’endort contre un ro

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