Vieilles Charrues : «accord de principe» entre la mairie de Carhaix et l’organisation pour le maintien du festival

Les Vieilles Charrues en passe d’être à nouveau sauvées. Une nouvelle réunion de médiation entre la mairie de Carhaix et le célèbre festival a permis de déboucher mardi 15 octobre sur un «accord de principe» sur les derniers points de blocage, avant une nouvelle réunion prévue en décembre. «On continue de progresser dans cet esprit commun qui est de maintenir le festival des Vieilles Charrues sur Carhaix dans l’intérêt de ce festival», a déclaré le préfet du Finistère Alain Espinasse à l’issue de la réunion.

Les tensions avec le maire de Carhaix (divers gauche) Christian Troadec menaçaient l’avenir du festival, jusqu’à une première réunion de conciliation qui s’était tenue en juillet. Trois questions étaient cependant restées en suspens : la disponibilité des terrains, la participation financière du festival et les locaux. Sur ces trois points, «il y a un accord de principe qui est un bon accord», a déclaré le président du département du Finistère Maël de Calan (divers droite). «Les acteurs ont trouvé un terrain d’entente qui est un bon accord et qui convient à la ville, aux collectivités locales dont les intérêts sont préservés», a-t-il ajouté.

«On reste vigilants»

Outre le préfet et le président du département, la réunion, qui a duré 1h30 réunissait le maire de Carhaix, les responsables des Vieilles Charrues et le président de la région Bretagne (ex-PS) Loïg Chesnais-Girard. Une nouvelle rencontre doit être organisée mi-décembre. «D’ici là, on va travailler pour que tout le monde trouve les solutions afin de pérenniser le festival», a déclaré Jérôme Tréhorel, directeur du festival. «On reste vigilants, il y a une volonté autour de la table des différents acteurs de trouver ces solutions», a-t-il ajouté, disant espérer «avoir des annonces concrètes et définitives» pour cette prochaine réunion.

Le festival a déposé un recours la semaine dernière contre une délibération de la mairie de Carhaix demandant 367 000 euros de redevance aux Vieilles Charrues pour l’occupation d’un terrain municipal. «Il faut savoir que les organisateurs de festivals associatifs qui organisent un festival sur le domaine public ne payent pas. C’est mis à disposition, c’est un usage», a expliqué Tréhorel, précisant qu’il n’y aurait pas de recours «si tous les risques en matière de redevance sont levés». Les retombées économiques du festival ont été évaluées à 18,5 millions d’euros en 2019, dont 5 millions pour le territoire du Poher. Malgré cette manne, les relations entre la mairie et le festival sont exécrables depuis des années.