En Seine-Saint-Denis, les coupes budgétaires seraient désastreuses

En matière d’emploi, d’accès à la santé ou à l’éducation, la Seine-Saint-Denis est sous-dotée par rapport à la moyenne nationale. Réduire les moyens des collectivités locales reviendrait à aggraver cette inégalité, préviennent une trentaine d’élus.

La Seine-Saint-Denis, par ses caractéristiques sociales, urbaines et démographiques, est un cas très particulier à l’échelle de la France métropolitaine. Territoire jeune, dynamique, en pleine mutation urbaine, la Seine-Saint-Denis est aussi le département le plus pauvre de France métropolitaine. Alors que nous connaissons une forte croissance démographique – plus de 40 % de la population séquano-dionysienne a moins de 30 ans – nous avons besoin de plus de services publics pour répondre aux besoins des habitants.

Les difficultés socio-économiques qui touchent une grande partie des habitants se doublent d’inégalités territoriales structurelles, notamment en termes d’accès aux services publics. Les rapports parlementaires ou le rapport d’une politique injuste en Seine-Saint-Denis dressent un constat sans appel : que ce soit en matière d’emploi, d’accès à la santé, à l’éducation ou encore à la justice, notre territoire est sous-doté par rapport à la moyenne nationale.

Les collectivités s’efforcent de compenser les manquements de l’Etat

Réduire les moyens des collectivités locales reviendrait à aggraver cette inégalité. En effet, les collectivités locales de la Seine-Saint-Denis agissent au quotidien et préparent l’avenir. Elles tentent d’abord tant bien que mal de compenser les manquements de l’Etat et engagent des actions innovantes dans les domaines sociaux, environnementaux, éducatifs, culturels ou économiques.

La Seine-Saint-Denis est engagée dans une transformation urbaine sans précédent. Plus de 30 quartiers sont concernés par des projets de