«Une forme de ségrégation qui perdure» : en Caroline du Nord, un bastion noir victime du charcutage électoral des Républicains

«Une forme de ségrégation qui perdure» : en Caroline du Nord, un bastion noir victime du charcutage électoral des Républicains

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Reportage

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Élections américaines de 2024dossier

Dans cet Etat très disputé, une nouvelle carte électorale offre aux républicains au moins trois sièges de plus au Congrès. A Greensboro, symbole de la lutte pour les droits civiques, ce redécoupage aux relents racistes suscite la colère.

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La comparaison a certes de multiples limites. Autre pays, autre histoire, autre système politique. Imaginez néanmoins : Saint-Denis, bastion de la gauche en banlieue parisienne, cité jeune et cosmopolite, soudain représentée à l’Assemblée nationale par une députée octogénaire d’extrême droite, conspirationniste et raciste. C’est précisément ce qui attend, à compter du 3 janvier 2025, date d’entrée en fonction du prochain Congrès américain, la ville de Greensboro, en Caroline du Nord, un des épicentres de la lutte pour les droits civiques dans le sud des Etats-Unis. La faute à une carte électorale locale redessinée et défigurée par les Républicains – à leur avantage.

Lors de l’élection du 5 novembre, les citoyens de Greensboro, ville de 300 000 habitants à majorité de minorités (43 % de Noirs, 9 % de Latinos), où l’âge moyen ne dépasse pas 35 ans, devraient voter largement pour Kamala Harris. Mais si la Caroline du Nord est l’un des sept «swing states» avidement courtisés par les deux candidats à la Maison Blanche, le scrutin législatif, dans cette circonscriptio

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