Rassemblement de soutien aux victimes en l'absence de Gérard Depardieu au procès : "Nous sommes avec vous"

Rassemblement de soutien aux victimes en l’absence de Gérard Depardieu au procès : “Nous sommes avec vous”

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Au tribunal de Paris,

« Victimes, on vous croit, violeurs on vous voit », « La honte change de camp », « Tu n’es pas la fierté de la France »… Les slogans flirtent avec les pancartes et les écharpes violettes sur le parvis du tribunal de Paris. Une centaine de personnes se sont réunies ce lundi, une heure avant le début de l’audience pendant laquelle Gérard Depardieu doit être jugé. Elles ont répondu à l’appel de plusieurs associations féministes en soutien aux deux plaignantes qui accusent l’acteur d’agressions sexuelles sur le tournage du film Les volets verts en septembre 2021, et plus largement à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.

« Aujourd’hui, nous sommes ensemble pour dire aux victimes de Gérard Depardieu “nous sommes avec vous”, pour dire à celles qui n’ont pas eu de procès “nous sommes avec vous”, à celles dont les plaintes n’ont pas été acceptées “nous sommes avec vous”, à celles qui ont peur de porter plainte “nous sommes avec vous” », déclare la féministe Anna Toumazoff après un discours de la militante Caroline de Haas.

La relève de la lutte contre les violences sexuelles

Parmi les militantes et militants rassemblés, quelques jeunes hommes lèvent le poing. « Ça fait plaisir, on se sent moins seules », sourit Catherine, 63 ans. Cette femme, qui se dit elle-même victime d’insultes, de harcèlement sexuel ou de « mains aux fesses » pendant toute sa vie, estime que ces jeunes hommes présents représentent « un peu d’espoir ». Parce que « s’ils sont là, c’est qu’ils pensent que le combat des femmes est aussi important pour eux que pour les femmes ».

Antoine, qui au départ hésitait à venir de peur de ne pas être à sa place, a finalement « répondu aux appels à ce que les hommes se joignent ». « Notre présence ici permet de montrer que ce n’est pas seulement une histoire de femmes, c’est aussi pour montrer notre soutien aux victimes et aux personnes qui militent », explique le jeune parisien de 27 ans. « Ça concerne tout le monde », insiste à ses côtés Etienne, 28 ans.

Rendez-vous en mars pour un nouveau rassemblement ?

A l’intérieur de la 10e chambre du tribunal correctionnel, le « monument » du cinéma français laisse le banc des prévenus vide. Son avocat, Me Jérémie Assous, a prévenu le matin même de l’absence de l’intéressé pour des raisons de santé, précisant que son client souhaitait néanmoins être présent pour se défendre. Le conseil a donc demandé le renvoi du procès. « A partir du moment où une personne entend comparaître mais n’est pas en état, on ne peut que renvoyer », argumente-t-il. Les magistrats suivent et ordonnent le renvoi aux 24 et 25 mars 2025. Une décision assortie d’une obligation d’expertise médicale indépendante, répondant aux souhaits exprimés par l’ensemble des parties pendant l’audience.

Le procureur comme les avocates des parties civiles ne se sont pas opposés au renvoi, ces dernières réclamant par ailleurs d’allonger le temps d’audience prévu afin de pouvoir entendre tous les témoins cités. « Peut-être faudrait-il calibrer un temps d’audience supplémentaire […], d’autant plus si on doit faire des pauses régulières pour la santé de Gérard Depardieu », a défendu Me Carine Durrieu-Diebolt. Cette requête a également été entendue, la demi-journée d’audience étant étendue sur deux jours.

Les militants se retrouveront donc probablement en mars prochain. Ils sont le signe, pour Catherine, qu’il y a « une jeunesse qui prend la relève. On a été éduquées à se taire mais aujourd’hui, il y a une génération qui se réveille ».

20 Minutes

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