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TRIBUNE
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Le candidat républicain promet d’appliquer une politique protectionniste inédite dans l’histoire américaine récente, ce qui entraînerait un choc économique mondial plus important que celui causé par la crise du Covid-19, analyse l’économiste Antoine Bouët.
par Antoine Bouët, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales et professeur à l’université de Bordeaux
Donald Trump se fait appeler «the Tariff Man», ou «l’homme des droits de douane». Pour lui, les droits de douane sont en effet le couteau suisse de la politique économique : ils peuvent punir la Chine pour ses pratiques déloyales, rééquilibrer la balance commerciale, réindustrialiser le pays, renforcer la sécurité nationale et financer la suppression de l’impôt fédéral sur le revenu. Il promet, s’il est élu, des décisions protectionnistes dès le début de son mandat : accroître les droits de douane de 10 points de pourcentage sur toutes les importations en provenance de tous les pays, sauf pour la Chine qui «mérite» 60 points de pourcentage de hausse de taxe douanière. Une marchandise payant normalement 5 % de taxe à l’entrée sur le territoire américain paierait 15 % si elle vient de France, 65 % si elle vient de Chine. Seuls peut-être le Canada et le Mexique pourraient échapper à la punition américaine, car ils appartiennent à l’accord nord-américain de libre-échange. C’est bien une punition du reste du monde que Trump veut mettre en place : «retribution tariff», ou «la vengeance par les droits d
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