Rock
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Son premier album depuis seize ans signe le retour en grâce et en mélancolie du groupe anglais.
Le dernier album de The Cure, le très peu flamboyant 4:13 Dream, est sorti il y a seize ans, dans un monde très différent de celui qui accueille, dans une fébrilité certaines de fans dont on aura bien du mal à mesurer le nombre et la diversité d’âges et d’origines (sans parler de l’état de leurs cheveux pour les plus anciens et mimétiques d’entre eux), son successeur Songs of a Lost World. C’était octobre 2008, presque personne ne connaissait le mot «solastalgie», David Bowie, Michael Jackson, Amy Winehouse et Prince étaient encore vivants, Spotify venait de se lancer en Suède mais le streaming musical n’était encore qu’un doux rêve technophile. Robert Smith avait 49 ans, l’âge de Jack White en 2024 et le chapelet des disques de The Cure depuis Wild Mood Swings (1996), plus ou moins pénibles, étaient autant de déceptions à basse intensité laissant de moins en moins de place à l’illusion que le groupe anglais, pierre de touche de la pop post-punk, puisse encore produire une œuvre de la richesse et de l’audace des Disintegration et autres Head on the Door de leur glorieuse décennie eighties.
Edgar Poe coldwave
The Cure n’a jamais disparu des radars en réalité avec des tournées marathons
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