Combien sont-ils ? 300, 400, 600 … davantage ? Depuis l’embargo européen de 2022 sur le pétrole russe et les sanctions plafonnant les prix de vente des hydrocarbures russes début 2023, les pays du G7 et leurs alliés s’inquiètent de la prolifération du nombre de navires clandestins employés par Moscou pour écouler son pétrole en toute opacité.
Les navires de la « flotte fantôme » russe sont de plus en plus insaisissables.
De fait, l’attention s’est d’abord portée sur de vieux tankers directement affrétés par la Russie. Il s’agissait essentiellement de bateaux appartenant à l’entreprise publique russe d’hydrocarbures Sovcomflot, assurés par des compagnies non occidentales et naviguant dans des conditions aussi opaques que risquées du point de vue de la sécurité maritime.
Désormais, de nouvelles flottes fantômes sont venues en renfort ou ont pris le relais, pour acheminer le pétrole et les hydrocarbures russes sans respecter les prix plafonds imposés dans le cadre des sanctions occidentales.
Selon les dernières estimations de la Kyiv School of Economics, établies début octobre, la Russie aurait investi près de 10 milliards de dollars (9,26 milliards d’euros) pour mettre en place une flotte fantôme de plusieurs centaines de navires, estimée à près de 600 en juillet. Ces derniers transporteraient 70 % des exportations russes de pétrole par voie maritime, et même 90 % du brut.
Ainsi, une partie du marché du transport maritime serait désormais passée entre les mains de ces petits opérateurs ultra-opaques, étroitement liés à Moscou et localisés dans les Emirats arabes unis ainsi qu’en Inde et en Asie.
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