Reportage
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A partir de ce jeudi 31 octobre, les anti-avortement ne pourront plus manifester à l’entrée des cliniques qui proposent des avortements. Des mesures déjà en place dans le reste du Royaume-Uni.
En plein cœur de Londres, au 108 Whitfield Street, une plaque rappelle qu’une des premières cliniques à dispenser des conseils de contraception s’est installée derrière cette porte turquoise, en 1925. Devant la façade édouardienne de brique sombre, montée de fenêtres à guillotine, un homme patiente, les mains serrées sur une trousse. Il attend les passantes pour leur mettre un prospectus entre les mains. Sur le trottoir d’en face, un autre fait les cent pas en déroulant son rosaire, tête baissée dans une prière silencieuse. Une image de la vierge leur tient compagnie.
A partir de ce jeudi 31 octobre, ces deux militants anti-avortement seront relégués à l’autre bout de la rue, avec interdiction de manifester à moins de 150 mètres de la clinique. C’est une des mesures du Public Order Act de 2023, votée par le gouvernement conservateur précédent, mais qui n’avait pas encore été appliquée. Il sera désormais illégal «de faire quoi que ce soit qui influence» la décision des patientes, ainsi que de harceler, d’obstruer l’accès ou de causer «du stress à ceux qui utilisent ou travaillent» dans ces cliniques. Ceux qui enfreignent les nouvelles règles s’exposent à «des amendes illimitées». Ces zones ont été mises en place en septembre en Ecosse, et dès 2023 en Irlande du Nord. Elles seront dorénavant aussi appliquées en Angleterre et au pays de Galles.
Une poupée tendue
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