Le 15 février 1962, l’appartement parisien de Jean Planchais, journaliste du Monde, est soufflé par une bombe de l’OAS.
L’OAS, groupement terroriste des ultras de l’Algérie française, avait également ciblé les domiciles de deux autres journalistes du Monde : Jacques Fauvet et Philippe Herreman.
Ces attentats sanctionnaient la couverture des « événements » (euphémisme alors en vogue) en Algérie, jugée « défaitiste » ou « antinationale » par les inconditionnels du statu quo.
Depuis 1958, Le Monde dénonçait « une sorte de fascisme solidement implantée en Algérie » et ses positions inlassables contre la torture ont aggravé son cas.
Le Monde a ainsi joué un rôle d’éclaireur des consciences et du bon sens dans la guerre d’Algérie, un statut de passeur entre l’anticolonialisme militant et les cercles de pouvoir.
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