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Chronique
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Les thérapeutes rivalisent de solutions pour vaincre l’intranquillité. Pourtant, elle est un allant, une respiration, un aveu d’humanité.
«Une âme, c’est ce qui n’est pas la chose d’un homme, mais qui arrive du dehors pour vivre en lui», écrit Paul Nizan dans Aden Arabie. Comme on aimerait que ces mots soient transmis, partagés, discutés. Comme on aimerait ces jours-ci, que ce «dehors» qui nous constitue soit célébré et protégé. Mais l’heure est à un tout autre récit : celui dans lequel l’extérieur n’est que périls. Fermez les portes, les volets, les frontières et les yeux : le dehors menace. Comme elle est troublante, cette époque dans laquelle il faudrait s’affoler de tout, mais ne s’inquiéter de rien.
«Ce qui inquiète le monde», ce titre n’est pas celui d’un essai, d’un roman ou d’un film : c’est une étude menée par Ipsos dans 29 pays auprès de 20 000 adultes depuis plus de dix ans (1). Ainsi, les préoccupations de chacun sont-elles examinées, comparées et classées : une sorte de sismogramme de nos inquiétudes. En France, cet automne, la tendance est à une augmentation de la peur des incivilités et de la délinquance. Les craintes liées
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