Discriminations contre les personnes atteintes de nanisme : «C’est comme si j’étais une bête de foire»

Les personnes de petite taille, environ 10 000 en France, sont victimes de maintes moqueries, voire de violences. Elles espèrent que leur handicap sera mieux considéré par les pouvoirs publics.

«Une boîte d’événementiel recherche des “nains” pour jouer les lutins du Père Noël dans un centre commercial», s’agace Violette Viannay. Comme chaque année à l’approche des fêtes, la présidente de l’Association des personnes de petite taille reçoit ce genre de demande. Elle-même n’utilise jamais le mot «nain», connoté négativement, mais plutôt «personne atteinte de nanisme» ou «personne de petite taille». «Derrière le nanisme, ce sont 500 maladies rares pour autant de parcours de soins. Ces réalités restent méconnues», relaie-t-elle.

En plus de faire face à de vastes problèmes d’accessibilité, les quelque 10 000 personnes de petite taille en France (1,40 mètre maximum) sont victimes de stigmatisation, de moqueries constantes et d’agressions. Selon une enquête réalisée pour l’association en 2022, plus de 9 personnes de petite taille sur 10 déclarent avoir déjà été victimes de discrimination ou de violences au cours de leur vie. 71 % font état de moqueries et 40 % de photos prises à la volée, sans leur consentement.

«Ajoutez une touche de fun et de surréalisme à votre enterrement de vie de garçon à Prague en louant un nain», propose l’entreprise Prague Stag Do. «Une naine espagnole complètement loufoque menottée pendant une demi-heure à la main du futur marié. Ça, ce sera un vrai moment de rigolade», ose Pissup Voyages. En France, après une pr