Entre équations et partitions, le double cursus d’artistes à la fois musiciens et scientifiques

Certains artistes combinent carrière musicale et activité de chercheur en physique quantique, astronomie, neurobiologie ou encore IA, illustrant les liens étroits qui associent arts et sciences.

Des expériences en labo en début de semaine, une conférence scientifique entre deux concerts sur les plus grosses scènes rock, précédés de délicates analyses de données dans le confort froid d’une chambre d’hôtel : c’est le genre d’emploi du temps millimétré auquel s’est plié Sébastien Wolf, guitariste et claviériste de Feu ! Chatterton, pour réussir sa thèse et ses deux postdoctorats, entre physique théorique et statistique, biophysique et microscopie. En refusant d’être plus musicien que scientifique, il continue aujourd’hui de tracer un parcours sans fautes à l’interface des deux mondes.

Le chercheur travaille à la frontière des neurosciences et de la physique, pour comprendre et modéliser l’activité du cortex auditif et visuel, quand le musicien se prépare déjà au retour de son groupe en studio. En ligne de mire l’enregistrement d’un quatrième album, suivi d’une tournée, qui lui laisseront peu de répit. «J’ai la chance de vivre de mes deux passions, mais derrière l’une et l’autre, il y a toute une vie de fragilité où tu ne fais qu’attendre le fameux moment de grâce ou LA découverte scientifique, ça peut créer beaucoup de frustrations et de démobilisation, explique-t-il. Pouvoir switcher de l’un à l’autre me permet d’anticiper ces moments de creux. C’est pourquoi