:quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/REUMGZPXRNFGHNU6SM4ERUYBZE.jpg)
L’adolescent de 15 ans grièvement blessé par balle à la tête lors d’une fusillade jeudi soir à Poitiers est mort ce samedi 2 novembre à la mi-journée, a annoncé le procureur de Poitiers, Cyril Lacombe.
La victime avait été hospitalisée en état d’urgence absolue, son pronostic vital étant engagé. Quatre autres mineurs de 15 et 16 ans ont été blessés par des coups de feu tirés devant un restaurant dans le quartier des Couronneries. Un suspect est toujours recherché par les enquêteurs dans cette affaire liée au trafic de stupéfiants selon les autorités. Son identité est toujours en cours de vérification, il serait «présent depuis quelques semaines dans la ville».
Violence armée
Lors d’une perquisition vendredi matin dans un logement qu’il aurait occupé, sept munitions du même calibre que les onze retrouvées sur les lieux de la fusillade, ainsi que «des éléments partiels d’une arme démontée», ont été saisis par les enquêteurs.
«Episode inédit»
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré vendredi matin que la fusillade avait été suivie d’une «rixe entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes» venues sur les lieux. Le préfet de la Vienne Jean-Marie Girier a dû préciser par la suite que toutes n’avaient pas participé à la bagarre. Selon la police et le parquet, les échauffourées n’ont concerné que «50 à 60 personnes», dispersées à l’aide de trois grenades lacrymogènes. Des renforts de gendarmerie notamment sont intervenus et le calme a été rétabli vers 23 h 30. Deux témoins présents sur place ont été pris à partie «comme étant susceptibles de connaître l’identité du tireur», une troisième personne «étant désignée par la clameur comme pouvant connaître ce dernier», a ajouté le procureur.
La maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a quant à elle évoqué «un épisode inédit» dans l’histoire de cette ville d’environ 90 000 habitants, qui selon elle «témoigne d’une évolution assez lourde de la société». Sur place vendredi matin, elle a rappelé que le quartier des Couronneries avait pâti des violences urbaines de l’été 2023 après la mort du jeune Nahel en région parisienne, son centre commercial avait notamment été incendié.
Leave a Comment