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Journal d’un système de santé en crise
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Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société touchée par les crises sanitaires et du service public.
Au Royaume-Uni, l’Institute for Fiscal Studies, un institut de recherches économiques indépendant pas spécialement soupçonné de marxisme, estime que le Covid long entraîne chaque année une perte de revenus de l’ordre de 1,5 milliard de livres (1,8 milliard d’euros), pour les 110 000 personnes éloignées de l’emploi du fait des séquelles du Covid.
En août 2022, le magazine économique américain Forbes commentait la publication par l’administration Biden d’un rapport estimant qu’au-delà de ses conséquences sanitaires et humaines, et au vu du rythme des réinfections, le poids économique du Covid pourrait représenter au bout de dix ans une perte de revenus – un appauvrissement général de la population – qui se compte en centaines de milliards de dollars. Le même magazine indiquait en février 2023 que près d’un million de travailleurs américains ne pouvaient réintégrer la force de travail du fait du Covid, avec une perte de revenus annuelle de 170 milliards.
En Angleterre, le Financial Times a plusieurs fois titré et alerté sur «La crise invisible de santé publique, cause de raréfaction de la main-d’œuvre», pointant qu’un quart des employeurs désignaient comme responsable le Covid long. Au cours de la récente «Covid Enquiry» anglaise, il a été signalé que «quasiment tous les experts considèrent les séquelles du Covid comme un facteur très important expliquant l’augmentation sur les quatre à cinq dernières années du nombre de personnes éloignées de l’emploi».
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