Budget 2025 : Michel Barnier jongle avec les difficultés
Le Premier ministre, Michel Barnier, fait face à des difficultés pour faire adopter son budget 2025. Présenté avec un retard de dix jours, le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoient 60 milliards d’euros d’économies. Cependant, le gouvernement ne dispose d’aucune majorité à l’Assemblée nationale.
Une volonté de débat démocratique
Pour faire adopter ses projets de loi, Barnier souhaite retarder l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet d’adopter un texte sans vote. Il souhaite “donner une chance au débat démocratique et parlementaire de se dérouler”.
Des députés mécontents
De nombreux députés sont mécontents. Après des semaines de discussions budgétaires décousues, tous les groupes parlementaires ont des raisons de ne pas voter le budget qu’ils ont pourtant contribué à amender. “Un budget ne peut pas se résumer à une suite d’amendements votés les uns après les autres avec des alliances différentes”, déplore Jean-René Cazeneuve (Renaissance).
“Overdose fiscale”
Le Nouveau Front populaire (NFP) a fait voter 40 milliards d’euros de taxes et d’impôts. Le ministre des comptes publics, Laurent Saint-Martin, dénonce “l’overdose fiscale” provoquée par ces mesures. La plupart de ces propositions devraient être évincées au cours de la navette parlementaire, car elles sont contestées sur le plan juridique.
Un jeu risqué
Selon le politiste Benjamin Morel, le jeu du gouvernement est risqué : “Les groupes qui ne voteront pas la motion de censure risquent de subir un coût politique insupportable puisque les mesures du budget frappent en plein cœur de nombreux électorats.”
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