Pionnière
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Au cours de sa campagne, la candidate démocrate a évité d’insister sur le fait qu’elle pourrait devenir la première femme présidente des Etats-Unis. Pourtant, si elle gagne l’élection, ce sont les femmes qui auront fait la différence.
Et si c’était elle ? Et si, huit ans après la défaite d’Hillary Clinton et plus d’un siècle et demi après la première candidature d’une femme à la Maison Blanche, celle de Victoria Woodhull en 1872, Kamala Harris brisait enfin le plus coriace des plafonds de verre ? En cas de victoire ce mardi 5 novembre face à Donald Trump, la vice-présidente démocrate deviendrait, lors de son investiture le 20 janvier, la première femme à présider aux destinées des Etats-Unis.
Rompue aux premières fois, Kamala Harris a, de fait, marqué l’histoire à chacun de ses postes précédents. Première femme procureure de San Francisco puis procureure générale de Californie, première femme noire sénatrice du Golden State et enfin, première vice-présidente des Etats-Unis. Lorsqu’elle fut placée sous la protection du Secret Service au cours de la campagne de 2020, elle opta d’ailleurs pour un nom de code opportun : «Pionnière».
Si la dimension historique du scrutin de mardi n’échappe évidemment à personne, Kamala Harris a toutefois choisi de ne pas insister sur cet enjeu. Et lorsqu’on l’interroge, comme une journaliste de NBC le 22 octobre, elle esquive par une pirouette : «Il est clair que je suis une femme. Ce qui intéresse
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