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Le billet de Thomas Legrand
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Le trafic de cannabis n’est possible et rentable que parce qu’il y a des consommateurs réguliers. Ce n’est pas parce qu’on est favorable à la légalisation qu’il faut, dans le même temps, considérer que dans le cadre légal en place, les acheteurs ne sont pour rien dans la situation sécuritaire et sociale de bien des villes.
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Ce n’est plus l’heure des évaluations: le trafic de stupéfiants, plus que les stupéfiants eux-mêmes, est une plaie pour la société et la sécurité des quartiers populaires, non plus seulement des métropoles mais maintenant de bien des grandes villes et villes moyennes françaises. La lutte contre ce trafic nécessite une action de police et de renseignement intérieure intense, dotée de puissants moyens généralement peut voyants. Le ministre de l’Intérieur, comme son prédécesseur, dépense beaucoup de moyens à rendre visibles ce qui n’a pas besoin de l’être en promettant de multiplier les actions «coup-de-poing» ou «place nette» dont chacun sait que l’aspect spectaculaire le dispute au dérisoire.
Dans les pays pratiquant la dépénalisation, le bilan sécuritaire est bon
Ce n’est plus l’heure des tergiversations mais celle de l’expérimentation et de l’imagination pour trouver les moyens de sortir de la prohibition du cannabis. Dépénalisation, légalisation, voilà bien un chemin que toutes les professions sécuritaires et sanitaires de terrain veulent prendre. Mais dépénalisation et légalisation restent des gros mots dans le débat politique. La peur de paraître laxiste paralyse toute réflexion sérieuse sur le sujet. Plusieurs pays européens (Allemagne, Malte, Luxembourg) ou Etats américains se sont engagés de façon très pragmatique sur ce chemin d’évidence, et si pour l’insta
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