## Fernando Haddad annule son voyage en Europe pour se concentrer sur les coupes budgétaires
Alors qu’il s’apprêtait à partir pour l’Europe, le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a annoncé l’annulation de son départ prévu le lendemain, le 4 novembre. Selon un communiqué, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, lui aurait demandé de rester dans le pays afin de se concentrer sur une thématique domestique prioritaire : un projet de coupes budgétaires.
**Une loi contraignante**
Bien qu’élu sur la base d’un programme social, Lula est contraint par une loi fixant un cadre budgétaire approuvée en août 2023 par le Congrès. Cette loi limite la croissance réelle des dépenses à 2,5 % par an.
**Nécessité de coupes douloureuses**
Le gouvernement doit réaliser des arbitrages douloureux pour satisfaire ses alliés. Le cadre budgétaire visait à remplacer une loi plus rigide adoptée en 2016 sous le gouvernement de Michel Temer, qui prévoyait le gel des dépenses publiques pour une période de vingt ans.
**Cibles des coupes**
Selon Felipe Salto, économiste en chef de la société d’investissement Warren, le gouvernement prévoit de réduire les dépenses obligatoires définies par la Constitution brésilienne, qui représentent plus de 90 % des dépenses totales. Parmi les principaux candidats ciblés par ces coupes figurent les secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi que les allocations pour les travailleurs à faibles revenus.
**Objectif : déficit zéro**
Le gouvernement s’est engagé à terminer l’année 2025 avec un déficit zéro, dans le but de réduire l’endettement public, qui s’élève à 76,6 % du PIB. Pour garantir cet objectif, une coupe d’environ 40 milliards de reais est nécessaire.Le Monde
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