Fermeture de l’usine Michelin de Cholet : des salariés partagés entre «la colère», «la haine» et «la tristesse»

Fermeture de l’usine Michelin de Cholet : des salariés partagés entre «la colère», «la haine» et «la tristesse»

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Reportage

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Le fabricant de pneus a annoncé ce mardi 5 novembre la fermeture de son site du Maine-et-Loire, laissant 955 employés sur le carreau. Sur place, ceux-ci ont aussitôt voté la grève générale et le blocage du site.

Dans la brume qui recouvre la zone industrielle de Cholet (Maine-et-Loire), une épaisse fumée noire s’élève dans le ciel. Pourtant, ce mardi 5 novembre, les cheminées de l’usine Michelin – qui produit des pneus pour des camionnettes et SUV – sont éteintes. Ironiquement, c’est un tas de pneus qui crache cette fumée aussi noire que la colère du jour. Un peu plus tôt dans la matinée, les 955 salariés choletais (1 100 avec les prestataires) ont officiellement appris la nouvelle de la bouche de leur directeur général : l’usine va fermer. En dix minutes, l’affaire est expédiée. Idem pour celle de Vannes (Morbihan) et ses 299 salariés. «C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation», a déclaré le PDG de Michelin, Florent Menegaux, à l’AFP.

La rumeur était insistante. Dimanche 3 novembre, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, déclarait s

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