Fusillade de Poitiers : un suspect en garde à vue à Paris

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Un suspect dans la fusillade qui a fait un mort et quatre blessés jeudi dans le quartier des Couronneries s’est rendu aux services de police à Paris et est actuellement en garde à vue, a annoncé le parquet de Poitiers ce mardi 5 novembre au soir.

Un suspect dans la fusillade qui a fait un mort et quatre blessés, tous mineurs, jeudi à Poitiers s’est rendu aux services de police à Paris et est actuellement en garde à vue, a annoncé le parquet ce mardi 5 novembre au soir. «Des vérifications sont en cours afin de confirmer son identité et de vérifier s’il s’agit bien de la personne qui faisait l’objet d’un mandat de recherche délivré par le parquet de Poitiers», a précisé le procureur de la République dans cette ville, Cyril Lacombe.

Jeudi 31 octobre au soir, alors qu’une soirée Halloween organisée par une association avait rassemblé de nombreux jeunes dans le quartier des Couronneries, des coups de feu devant un restaurant kebab avaient fait cinq blessés, tous mineurs. L’un d’eux, Anis, âgé de 15 ans et touché à la tête, n’a pas survécu.

Dans le cadre de l’enquête ouverte pour assassinat et tentative d’assassinats, un homme qui «se serait livré à la vente de produits stupéfiants» dans le quartier des Couronneries, lieu de la fusillade survenue jeudi soir, «au cours des jours précédents», était activement recherché depuis vendredi. Lors d’une perquisition dans un logement qu’il aurait occupé, sept munitions du même calibre que les 11 retrouvées sur les lieux, ainsi que «des éléments partiels d’une arme démontée», ont été saisis par la police selon le parquet. Selon des informations du Parisien, le suspect recherché était sous contrôle judiciaire pour une affaire de détention d’armes instruite à Marseille.

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«Anis n’avait aucun problème de délinquance, ni quoi que ce soit. C’était un garçon gentil, scolarisé en première au lycée Saint-Jacques-de-Compostelle à Poitiers, qui faisait du foot, de la natation», a indiqué dimanche à l’AFP Me Yasmina Djoudi, avocate de la mère de l’adolescent. Le quartier des Couronneries, classé prioritaire de la politique de la ville, était «plein de monde ce soir-là. Il y avait eu la soirée Halloween, il faisait bon, c’était la veille d’un long week-end», ajoute l’avocate. L’adolescent «a dit à sa mère qu’il allait s’acheter un sandwich avant de rentrer. Et il a reçu une balle».

Commentant les faits vendredi matin sur BFMTV /RMC, le ministre de l’Intérieur avait déclaré qu’après la fusillade, «une rixe entre bandes rivales» avait opposé «plusieurs centaines de personnes», fustigeant les «narcoracailles» et évoquant un risque de «mexicanisation» du pays. Selon la police et le parquet cependant, ces brèves échauffourées n’ont concerné que quelques dizaines de personnes parmi la foule présente aux abords de la scène de crime. Lundi, la maire écologiste de Poitiers Léonore Moncond’huy a réagi et dit «souhaite [r] que le ministre rectifie les propos qu’il a tenus, qu’il rétablisse la vérité. Nous le devons notamment à la famille du jeune.»

Libération

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