«Si tu es ma maîtresse, plus de soucis d’argent» : un ancien cadre RN condamné pour harcèlement

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La justice a condamné ce mercredi Bruno Leleu, ancien responsable du RN dans l’Aveyron, à huit mois de prison avec sursis pour avoir harcelé moralement et sexuellement une ancienne salariée.

Bruno Leleu, conseiller régional et ancien responsable du RN dans l’Aveyron, a été condamné mercredi 16 octobre à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Rodez. Il était poursuivi pour harcèlement moral et sexuel d’une de ses anciennes salariées, dans son entreprise d’isolation Iso d’Oc, à Decazeville. La sentence respecte les réquisitions du parquet : le procureur de Rodez (Aveyron) avait en effet réclamé mi-septembre à l’encontre de Leleu une peine de huit mois de prison avec sursis, avec obligation de soins de deux ans. L’homme avait été «mis en retrait» en décembre 2023 par le RN, une fois l’affaire révélée dans la presse. Il était accusé d’avoir envoyé des messages grivois non sollicités à son ex-commerciale, mère de trois enfants, contre la promesse d’une place sur la liste du RN aux élections régionales. Auprès de Libération, Leleu a apparenté les faits à de la «dragouille», accusant son ancienne équipe de «règlement de comptes».

Mais, lors du procès, la présidente du tribunal a lu quelques extraits des SMS salaces envoyés par Bruno Leleu à son ancienne commerciale, comme «t’es mal baisée, je peux m’occuper de toi» ou encore «si tu es ma maîtresse, toi et tes enfants n’aurez plus de soucis d’argent» ; «un coup de langue gourmande sur un petit bouton de rose»… Pour sa défense, le frontiste a indiqué que son téléphone aurait été à l’époque «à la disposition de plusieurs personnes», et qu’il n’aurait «aucun souvenir d’avoir envoyé cela». En 2014, une autre femme avait déjà porté plainte contre lui pour harcèlement sexuel, comme l’a révélé Libération. Elle avait accusé alors ce «répugnant personnage» de lui avoir fait subir des attouchements dans une chambre d’hôtel qu’il avait réservée pour eux alors qu’il l’accompagnait à une formation professionnelle, à Lyon. La chambre ne disposait que d’un lit.

Libération

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