«Croire aux mutants», une adolescence surnaturelle

Une bande de jeunes pourvus de nouveaux pouvoirs à leurs risques et périls, premier roman jeunesse de Laura Fredducci.

Croire aux mutants ne s’ouvre pas avec des mots, mais en musique. «I’ve Lost Control Again», les paroles d’une chanson de Joy Division, donnent le ton de ce récit, rythmé par des titres de musique rétro. Arthur, Vivien, Louise, Sam… ils perdent le contrôle et développent d’étranges «mutations». Jusqu’au jour où tout dégénère et la joyeuse bande de jeunes doit déguerpir. Après la biographie imaginée de Werner Herzog, Werner et les catastrophes naturelles (Editions Anne Carrière, 2018), Laura Fredducci choisit le genre fantastique pour ce deuxième roman palpitant, à destination des adolescents.

A 15 ans, Sam, la sœur d’Arthur, n’a pas les mêmes problèmes que les autres ados de son âge. Certes, sa mère se trouve dans une phase difficile depuis son divorce, son amitié avec Farah bat de l’aile et les garçons se moquent de son apparence. Mais Sam a un plus gros souci encore : lorsque son frère se met en colère, il peut faire du mal aux autres rien qu’avec la force de son esprit. Et son état s’aggrave. Un jour, il met le feu à une forêt et tue Nico, un garçon peu sympathique avec sa sœur. L’étau se resserre de plus en plus, et les rumeurs vont bon train au lycée : «Dans les couloirs, je vois bien que ça parle. Ça parle de Nico, ça parle de mon frère», se désole Sam. Contre toute attente, ce malheur leur permet de faire des rencontres salvatrices. Vivien et Louise sont eux aussi pourvus de dons mystérieux. L’un peut prédire l’avenir et l’autre, bles