Les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE), alliés à l’extrême droite, ont obtenu une victoire dans leur offensive contre le pacte vert européen. Jeudi 14 novembre, ils ont fait approuver au Parlement européen le report d’un an de la loi contre la déforestation et son assouplissement.
Cette loi interdit la commercialisation en Europe de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois…) provenant de terres déboisées.
Ce vote marque le début du détricotage des règles adoptées par les Vingt-Sept pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger l’environnement. Il est également la première manifestation concrète d’une alliance entre la droite et l’extrême droite, qui peut désormais former une majorité à Strasbourg depuis les élections européennes de juin.
Des sièges gagnés
Le PPE, les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux (Renew) avaient pourtant soutenu cette législation. Mais depuis, les industriels et les agriculteurs ont dénoncé les excès de normes du pacte vert.
Le PPE, sensible à leurs revendications, a vu sa place de première force politique du Parlement de Strasbourg confortée par le scrutin de juin. Les partis nationalistes et populistes ont gagné des sièges, les Libéraux et les Verts en ont perdu.
La loi contre la déforestation a été prise pour cible par la droite du nouvel hémicycle, soutenue par de nombreux pays tiers, dont l’allié américain et l’Allemagne, qui demandaient son report.
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