:quality(70):focal(2575x2595:2585x2605)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5NVE4CPHEVEW5IJTZW5ZEFMMU4.jpg)
Le portrait
Article réservé aux abonnés
Le batteur guadeloupéen fait partie de la jeune garde de musiciens antillais qui s’emploie à esquiver les catégorisations exotiques pour devenir une figure incontournable du jazz français.
Il gravite autour de la liberté. La liberté d’être et de ne plus être. Le lot, sans doute, de tous les individus en «double conscience». Etre ? Un batteur de jazz parmi ceux qui font briller la scène hexagonale. Ne plus être ? Un musicien antillais qui a conquis la métropole. Arnaud Dolmen a longtemps évolué entre deux surfaces terrestres qui, du fait d’un tremblement de terre causé par ses vigoureux coups de baguette, ont fini par se fracasser pour ne faire qu’un. Karukera, son péyi, où ce natif de Bar-le-Duc est parti vivre à l’âge de 4 ans, et les scènes des clubs de la rue des Lombards, à Paris, où il a connu ses premiers émois jazzistiques ne forment désormais qu’un seul et même territoire. Et sur ce territoire, Arnaud Dolmen s’éclate. Il y bat tant le ka, tambour guadeloupéen, qu’il y fait trembler sa batterie. Et quand les deux surfaces unifiées se disloquent encore parfois, le tanbouyé s’attache ardemment à soigner les fractures.
Ils sont encore nombreux, ces musiciens antillais à être cantonnés au pendant ultramarin du jazz français. Comment dit-on déjà ? Oui, «jazz créole». Presque un pléonasme quand on y pense. «Je ne pense plus être considéré comme un artisan de ce que j’appellerais la musique “soleil”. C’est pour mes aptitudes que l’on fait appel à moi», lâche le musicien. Depuis deux ans, son
Leave a Comment